La Passe-Miroir, Tome IV : La Tempête Des Échos, by Christelle Dabos

 

LA PASSE-MIROIR

Dieu, l'Autre, et moi : Me, Myself and Aïe

 


  

Vous vous en souviendrez peut-être, au début de cette année 2019, je découvrais - avec un retard conséquent - la saga La Passe-Miroir et j'en restais totalement éblouie ! Attendre la conclusion finale de cette incroyable épopée ne fut pas sans difficulté, mais la délivrance nous a enfin été accordée ce 28 Novembre avec la sortie du quatrième et dernier volet des aventures d'Ophélie et Thorn : La Tempête des Écho 😃


Dans cet opus, des effondrements de plus en plus impressionnants se multiplient à travers les arches. Babel, le Pôle, Anima, aucune d'entre elles n'est épargnée. Pour éviter l'anéantissement total, il faut trouver le responsable. Trouver l'Autre. Mais comment faire sans même savoir à quoi il ressemble ? Plus unis que jamais, Ophélie et Thorn s'engagent sur des chemins inconnus, où les échos du passé et du présent les mèneront vers la clef de toutes les énigmes...


Je n'ai, une fois n'est pas coutume, pas proposé mon propre résumé des événements, tant je n'aurais pas su par où commencer et qu'écrire sans rien dévoiler. À dire vrai, si j'essayais même de vous expliquer ou spoiler le contenu de ce livre, vous auriez encore plus vite fait de le lire pour comprendre l'imbroglio de mes propos 😂


Je ressors de la lecture de ce tome complètement impressionnée, cette fois encore. Qu'une telle intrigue ait pu naître d'un seul esprit, c'est presque inimaginable et on ne peut que saluer l'incroyable créativité de Madame Dabos ! Je crois avoir déjà mentionné cette possibilité une fois, mais j'en reviens encore et toujours à la soupçonner d'avoir la formidable mécanique mémorielle de ce cher Thorn 😏


Au-delà d'une intrigue parfaitement construite et qui m'a donné bien du fil à retordre, l'auteure sait parfaitement doser sa plume entre descriptions savamment menées et immersives, humour par notes tellement tranchantes avec la situation qu'elles prennent toute leur ampleur et tout leur poids, et déclarations à la pudeur exceptionnelle qui en exacerbe la force.


Les personnages, à cet égard, n'ont pas cessé de me régaler d'un bout à l'autre de cette histoire. Leur évolution ne connaît pas un accroc de cohérence, et j'éprouve un sentiment de fierté totale quand je jette un regard d'ensemble sur la folle équipe qui compose le casting de cette histoire. Ophélie s'est déjà révélée dans les tomes précédents, mais je reste totalement admirative du petit bout de femme déterminée et prête à tout qui a remplacée l'image sage et empotée que l'on nous présentait au début. Intelligente, patiente, aimante, fidèle et dévouée, même une pléthore d'adjectifs peinerait à nous dépeindre le tableau d'ensemble d'une âme pareille. Et il en fallait, une âme exceptionnelle, pour un homme comme Thorn 😊


Celui-ci est peut-être l'un des personnages les plus audacieux créés ces dernières années, à mon sens tout au moins. Il n'en existe pas deux des comme lui et c'est tant mieux, car tout le monde n'aurait pas la finesse nécessaire pour manipuler un tel bâton de dynamite, qu'incarne la psychologie de cet esprit précis et blessé. Je me suis surprise - et en même temps, pas tant que ça, cherchez la logique - à fondre devant les minuscules petits pas qu'il s'accorde enfin dans ce tome. Lui toujours si avare de déclarations n'a parfois besoin que d'un mot pour immortaliser un instant qui ne peut vous laisser de marbre 💚


Je pourrais ainsi m'arrêter sur chaque personnage, que je n'oserais qualifier de secondaires et c'est dire : Ambroise, Octavio, Elizabeth, Seconde, Eulalie, l'Autre, et tant d'autres encore. Chacun est une pierre quasi angulaire de l'intrigue et cela aussi peut être souligné comme assez exceptionnel. Ils ont tous apporté leur touche personnelle et resteront gravés dans ma mémoire.


Je ne vais pas mentir, j'ai presque attrapé des migraines à suivre cette histoire, tant j'avais peur de cligner des paupières et de rater une information essentielle. Christelle Dabos tricote astucieusement chaque coin d'une toile exceptionnelle pour en délivrer le cœur à la toute dernière seconde. On joue avec nos nerfs comme jamais et on en redemande... Ou presque. J'étais quand même bien contente d'obtenir enfin le fin mot de l'histoire 😂


Et parlons-en, du fin mot de cette histoire, que j'ai certes vu venir mais qui m'a plongée dans la frustration la plus totale. Je n'aurais pas la bêtise de me plaindre de cette fin ouverte, vu que l'issue en semble tout de même assez évidente. Mais... mais... Argh ! J'aurais donné n'importe quoi pour en savoir un peu plus, avoir l'ébauche d'un après, rien que dix pages, oui, j'aurais donné beaucoup. Mais finalement, pour une saga aussi énigmatique et pleine de mystères que celle de La Passe-Miroir, cela ne fait-il pas complètement sens de finir sur ce point d'interrogation ? 😉


En conclusion, voilà une saga de génie qui prend fin et j'en retiens une expérience de lecture unique en son genre : je suis convaincue de ne jamais en lire deux de la même nature, et peut-être est-ce heureux quand on constate le nombre de neurones que j'ai manqué y perdre au passage en conjectures diverses. Un immense chapeau l'artiste à Madame Dabos pour avoir mené une telle aventure à son terme, une aventure dont les personnages vont par ailleurs beaucoup me manquer. Un peu plus que cela, même 😉


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Le petit mot de la fin 🖋



Ce retour sur le dernier tome de la saga « La Passe-Miroir » n’est que le fruit d’une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d’une foule de tant d’autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s’autoproclamer références en la matière ☝



N’hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu’un conseil, terminez-le quoi qu’il en soit, afin d’avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉



N’oublions jamais qu’un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l’auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d’exposer son bébé au reste du monde 💚





                                                                                                                                              Roman-e


 


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