Insaisissable - Tome 1 : Ne Me Touche Pas, by Tahereh Mafi


INSAISISSABLE - Tome 1 : Ne Me Touche Pas

L’occasion d’une bonne lecture à saisir ! 

 



Ça y est, le Pumpkin autumn challenge est terminé ! 😃 Alors, il est temps de se replonger dans de nouvelles lectures et cette fois-ci, j’ai choisi « Insaisissable – Tome 1 : Ne Me Touche Pas » de Tahereh Mafi, paru aux éditions Michel Lafon en octobre 2012.


Pour être tout à fait honnête, cela faisait de trop nombreuses années que ma sœur Roman-e m’en parlait, sans parler des conversations passionnées qu’elle avait avec notre Lilly nationale, et pas que… 😏 Bref, je me suis dit qu’il était clairement temps de rattraper le temps perdu.


J’ai donc entamé ma lecture avec une étrange crainte nichée au creux de mon ventre. Sans trop pouvoir expliquer pourquoi, les premières pages m’ont baignée dans une atmosphère de tension évidente et cela doit en partie se justifier par l’environnement dans lequel évolue Juliette. Et c’est à cet instant que je réalise qu’un résumé serait le bienvenu 😆


« Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse à cause d’un accident. Un crime. 264 jours sans parler, ni toucher personne. Jusqu’au moment où un gardien vient partager sa cellule. Derrière sa nouvelle apparence, elle le reconnaît : c’est Adam, celui qu’elle aime en secret depuis l’enfance. Pourquoi est-il enfermé avec elle ? Pourquoi lui pose-t-il tant de questions ? Et pourquoi semble-t-il ignorer qui elle est ?


Le monde de Juliette est régi par un organisme tout-puissant, le Rétablissement. Il contrôle l’accès à la nourriture, à l’eau et n’hésite pas à tuer pour asservir le peuple. Avide de pouvoir absolu, le fils du leader, Warner, contrôle sa propre armée et son propre territoire. Mais ce qu’il désire par-dessus tout, c’est Juliette.


Avant d’en faire sa captive, il l’a observée en cachette pendant des années. La malédiction de Juliette est pour lui une force, une arme inestimable. Mais cette dernière n’a pas l’intention de se laisser faire. Après une vie de paria, elle trouve la force de se battre et de rêver à un avenir avec celui qu’elle croyait avoir perdu pour toujours. »


C’est donc dans une sorte d’asile psychiatrique que débute l’histoire de Juliette. Son isolement m’a brisé le cœur 💔, l’amenant à douter de sa santé mentale. Pourtant, l’héroïne n’a pas de problème psychique, au contraire ! Elle s’accroche à tout ce qu’elle connaît, à tout ce qu’elle imagine, pour ne pas sombrer au quotidien.


D’une certaine façon, je me suis retrouvée propulsée dans cette séquence du film « V pour Vendetta » où l’actrice Nathalie Portman se retrouve enfermée pendant de longs jours, coupée du monde extérieur, en proie au doute et à la folie. Mais on parle ici de 264 jours de solitude, brusquement interrompus par l’arrivée d’Adam.


Le lien qui se tisse entre eux m’a tout de suite plu et si mon cœur avait été fait de pierre, j’aurais souhaité que leur isolement se prolonge 🤷‍♀️ Cependant, je ne pouvais pas dire non à l’échappatoire « Warner ». Si le fils du leader en fait effectivement sa prisonnière, il n’en délivre pas moins Juliette de son monde froid et lisse de pierre et de béton, où seul le silence répondait à ses questions muettes.


Et c’est là que les choses se sont compliquées pour moi 🤔 Entendons-nous, il n’y a aucun caractère péjoratif dans cette remarque, seulement, mon discernement s’en est trouvé altéré. Warner m’est apparu comme un personnage très complexe, à l’exemple de son attitude changeante, tantôt douce, tantôt monstrueuse devant Juliette.


Effectivement, il s’impose comme un monstre d’autorité, que toute son armée sans exception redoute. Warner sait asseoir son pouvoir et ne manque jamais une occasion de rappeler à l’héroïne ce qu’il attend d’elle. Pourtant, certains de ses propos ou de ses attitudes ont fait naître un doute au milieu de mes convictions. Ce qu’il éprouve, ce qu’il témoigne, ce qu’il transparaît… J’ai la sensation d’un secret dissimulé qui éveille ma curiosité 🤨


Je ne peux, à ce titre, éviter un arrêt sur image sur Adam. Un arrêt sur Adam, quoi 😁 Ce personnage me plaît de bout en bout. Il semble tout simplement extraordinaire, tant par ses actions, ses réflexions, ses paroles, son bon-sens, sa chaleur… Vous sentez venir le « mais » ?


Eh bien, oui, à l’égal de Warner, j’éprouve de la peur à l’idée que tout cela soit trop beau pour être vrai. J’attends l’élément qui va venir gripper la machine et faire dégouliner mon cœur d’huile. J’espère ne pas trop en révéler en indiquant que l’histoire d’amour est le point d’ancrage de ce roman. Je m’y accrochais systématiquement, dès qu’un élément perturbateur faisait son apparition. Cela semblait être le seul élément stable et fiable du décor de Juliette et, par conséquent, du mien.


C’est donc avec une impatience non dissimulée que je vais me plonger dans le tome 2 de cette saga où j’espère retrouver (à une fréquence élevée 😄) la bonne humeur de Kenji. Ce personnage est attachant dès les premières lignes de son intervention. Kenji, c’est un peu l’ami que l’on voudrait tous avoir dans la vie. Celui qui n’est jamais à court de blagues (ni de confiance en soi !).


Sur un plan plus personnel, j’ai beaucoup aimé le monde qu’a créé Tahereh Mafi. Combien de livres avons-nous lu sur une Terre à l’agonie, où un pouvoir en place opprime le peuple et lui ment ouvertement ? Ici, il n’est quasiment pas utile de s’attarder sur ce fondement, parce que l’auteure a su en faire une toile de fond sur laquelle l’histoire se tisse, mais sans utiliser de raccourcis par trop usés et surtout, sans l’imposer de manière omniprésente.


L’intrigue se concentre vraiment autour de Juliette et de ses pensées profondes. Alors, certes, toute sa situation repose sur ce principe de "Rétablissement", pourtant je n’ai pas eu la sensation d’un déjà-vu. L’idée a, à mon sens, été posée avec beaucoup d’intelligence 👍 D’ailleurs, les décors qui en découlent répondent au même principe, m’ayant donné la sensation de n’y avoir jamais mis les pieds.


J’en terminerai sur la plume de l’auteure qui, là encore, ne correspond à aucun schéma connu. Les comparaisons et métaphores qu’elles utilisent sont stupéfiantes de créativité et si ce système de répétitions glissées au sein des phrases pourraient, par moment, avoir quelque chose de dérangeant, l’évidence saute aux yeux 😃 Ces formules appuyées correspondent au cheminement des idées du personnage principal qui, si elle n’a pas sombré dans la folie, a développé des mécanismes d’auto-défense en conséquence.


Juliette vit dans une telle peur, une telle oppression, qu’elle redoute le moindre instant de bonheur immérité, qu’elle éprouve le besoin d’exprimer plusieurs fois la réalité pour lui donner vie. Elle qui est capable de torturer un être humain juste en le frôlant n’ose plus entrer en contact avec quoi que ce soit, pas même un semblant de vie normale qu’elle semble pourtant toucher du bout des doigts…


Si ce n’est pas déjà fait, foncez lire ce premier tome ! Je reviens bientôt pour vous raconter la suite 😉





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Le petit mot de la fin 🖋


Même si je risque de ne pas faire dans l’originalité, je voudrais rappeler que je n’exprime ici qu’un avis personnel sur le roman "Insaisissable - Tome 1 : Ne Me Touche Pas". Loin de moi l’idée d’en faire une référence en la matière ou d’estimer que cette opinion est universelle


Je prendrais toujours soin de mesurer mes remarques, dans la mesure où elles seraient négatives, puisque mon but n’est aucunement de faire du tort aux ouvrages ou aux auteurs. J’ai conscience du travail que représente l’écriture d’un roman, du cœur et du temps investis dans son élaboration. Je suis avant tout une lectrice qui souhaite partager, avec tous ceux qui le voudront, son amour pour la littérature 💛



                                                                                                                                                    Lage

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