So Sexy Trap, by Ava Krol
SO SEXY TRAP
Attention : risque d'avalanche
On se penche aujourd'hui sur le tout nouveau roman d'Ava Krol, So Sexy Trap, paru chez les éditions Butterfly 😃
Dans cette romance, on découvre Anna, une jeune femme qui commence à - voire finit de - se lasser de sa vie quotidienne et conjugale. Elle n'est plus heureuse avec l'homme avec qui elle partage son existence et cache des blessures encore à vif. Alors qu'elle est bien décidée à mettre un terme à son histoire, si son compagnon ne fait pas preuve de plus de considération envers elle lors de leur escapade dans un hôtel de luxe niché au creux des montagnes enneigées de la Suisse, elle y fait la rencontre de Morgan Saltanov. Une rencontre qui va tout changer.
Tout d'abord et avant toute chose, je ne suis toujours pas et ne serai jamais une adepte des spoilers. Néanmoins, pour illustrer certains propos de ma chronique, je me vois dans l'obligation de partager certains éléments du récit afin que mes remarques fassent sens 🤷♀️
Je me suis lancée dans ce Service Presse de mon propre chef, poussée par une première excellente expérience de lecture concernant une romance éditée aux éditions Butterfly. Connaissant le milieu de la New Romance et ses codes, je ne me suis pas formalisée de la couverture, dont le format est très récurrent, ni même du titre. L'habit ne fait pas le moine, comme on dit, et j'avais bon espoir de découvrir un univers qui jouerait sur les clichés plutôt que de les alimenter, comme c'est hélas trop souvent le cas.
Malheureusement, je n'ai pas du tout été séduite par ce roman. Plusieurs raisons expliquent cet état-de-fait, au niveau du fond comme de la forme. Tout d'abord, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher avec l'héroïne, Anna. Au début, j'ai pensé que ses répliques enfantines étaient dues à sa personnalité, qu'elle était ce genre de femme-enfant "attachiante". Mais plus le temps avançait, plus l'on voyait qu'elle était bel et bien femme, mais avec un caractère tellement débordant que cela en devenait difficile de la suivre.
Lorsque Anna a commencé à dévoiler les cicatrices mal résorbées de son passé, j'ai éprouvé de la compassion pour les épreuves qu'elle avait traversées. À partir de sa rencontre avec Morgan, cela dit, le récit s'est mis à tourner à rond - littéralement. La relation passionnelle qu'elle entretient avec l'intéressé manque pour moi grandement de plausibilité. J'ai davantage eu la sensation de voir transposé à l'écrit un fantasme parmi tant d'autres - ce que souligne d'ailleurs l'héroïne à un moment donné -, dans tout ce que le mot fantasme a d'extravagant et bien souvent, d'improbable.
J'ai bien conscience que nous vivons une époque littéraire particulièrement tournée vers la libération sexuelle de la femme, dans le domaine de la New Romance. Et cela a tout son poids dans une société qui parfois régresse de façon incompréhensible et inimaginable. Aussi, je comprends l'exploitation longtemps tue de ces fantasmes désormais assumés. Mais je pense sincèrement qu'il y a eu une forme d'exagération non négligeable dans le déroulé de cette histoire 🤔
Je m'explique : les premières interactions d'Anna et Morgan en particulier n'ont rien de très naturel. Je ne parle évidemment pas de leur première rencontre qui se fait de manière fortuite et n'a rien d'extravagant. C'est par la suite que ça se corse. Tout est trop rapide, trop précipité et du côté d'Anna, elle ne sait vraiment pas ce qu'elle veut.
D'une phrase à l'autre, elle le rabroue pour accepter sa proposition une seconde plus tard, elle prétend vouloir le faire galérer avant d'assurer que personne ne l'empêchera de prendre ce qu'il y a à prendre. Cela aurait eu davantage d'impact s'il y avait eu une réelle gradation dans l'acceptation plutôt que cette manière qu'elle a de souffler le chaud et le froid et qui ne fait, au final, pas illusion.
De même, la façon dont Anna considère Morgan me laisse perplexe. Qu'elle ait une attirance incontrôlable pour cet homme, je suis à même de l'entendre. Mais répéter toutes les deux lignes qu'il est beau et fort et viril, au bout de 700 pages (numériques), cela devient à un moment ou un autre très lassant. Je ne veux surtout pas paraître péjorative en disant cela, mais à la longue, j'avais l'impression que le compagnon de la jeune femme était avant toute chose un morceau de viande. J'ai beaucoup de mal avec les romances qui, à force de répétitions et d'excessivité, donnent l'impression que les concernés se voient avant tout comme un concentré d'hormones, au détriment des sentiments.
Non pas que les sentiments soient laissés pour compte dans cet ouvrage, mais le tout a été mené de telle manière que je n'ai pas du tout été transportée ou transcendée par ces derniers. Trop d'éléments tirés par les cheveux m'ont empêchée d'oublier le reste pour y croire. Cette histoire de statuette, perdue au milieu d'une enfance apparemment pas si heureuse mais qui manque de profondeur, ne m'a pas convaincue, par exemple.
Non plus que cette histoire d'ordre secret qui descend des Templiers. Là, je dois bien avouer, je suis restée plus que sceptique. Je me demande encore comment un condensé du Da Vinci Code, en très, très simplifié a pu intervenir dans un récit qui de base, ne donnait pas l'impression de s'y prêter. D'autant qu'au final, j'ai eu du mal à saisir sa véritable utilité, non pas dans l'histoire, mais pour l'histoire. Tout ce que cela aura vraiment apporté à mes yeux, c'est un flot de contradictions inquantifiables tout au long du récit.
Comment Morgan, soi-disant incapable de la partager ou d'imaginer un autre homme la posséder-désirer-regarder-etc, peut-il l'emmener dans une soirée de type BDSM, en tentant le diable et en prétendant ne pas avoir pensé qu'elle puisse être repérée et exposée ? À mes yeux, ça n'a pas de sens. Tout comme lors de l'intronisation, elle prétend refuser tout ce qui sera contre ses principes personnels, mais la seconde d'après, elle s'y prête sans sourciller. Là encore, cela manquait pour moi cruellement de gradation, d'évolution.
Le déroulé des événements en lui-même n'a pas remporté mes suffrages, en particulier à la fin. Anna enchaîne les jugements hâtifs, les mauvaises décisions et fait preuve de très peu de logique. S'arrêter pour regarder une photo dans un magazine quand on est dans une posture comme la sienne, alors que le champ est libre et la maison enfin vide, c'est l'une des nombreuses choses qui échappent à mon entendement 😬
J'aurais également aimé que la fin repose sur un fond plus travaillé : les questions comment et pourquoi ne trouvent pas vraiment de réponses satisfaisantes à la fin de la lecture. J'imagine que le tome à venir sur Vladimir expliquera certainement certains points mais en attendant, trop de blancs restent à combler pour un tome complet comme celui-ci.
Autre point mais pas des moindres : nous sommes certes sur une romance largement érotique. Le sexe est donc la base même de l'ouvrage, sa présence va sans dire et n'est pas remise en question. Aussi, que les scènes charnelles pullulent, oui, c'est tout à fait normal. Mais qu'elles polluent, là, ça l'est moins. Par pollution, je ne veux pas insinuer qu'elles sont de mauvaise qualité ou quoi que ce soit du genre, là n'est pas la question. En revanche, je trouve un peu excessif de voir une nouvelle scène de ce genre apparaître à chaque page.
C'est tellement omniprésent que tout le reste est relégué au second plan et en vient même à être expédié. Les personnages sont à ce point obsédés par cette idée que même dans les pires moments, voire les plus incongrus, chacun pense au corps de l'autre. Par moments, OK, pas de problème, à d'autres, je suis désolée, mais non, ça n'a pas de sens - à mes yeux, en tout cas 🤷♀️
Si le fond ne m'aura pas accrochée, donc, la forme soulève aussi quelques incompréhensions : les tournures de langage peu naturelles sont légion, les expressions incorrectement formulées assez présentes aussi (comme par exemple "vous êtes sans contexte la plus belle femme" au lieu de "vous êtes sans conteste la plus belle femme", ou encore "à dix balles" au lieu de "à deux balles"). De nombreuses coquilles ont été relevées dans le texte, comme la présence de points d'interrogation qui remplacent les tirets ou des "2" insérés au milieu des mots, dans la version numérique en tout cas. Néanmoins, l'écriture reste simple et fluide, sans prise de tête 😃
En conclusion, ce roman ne m'aura certes pas convaincue, mais je n'ai aucun doute sur le fait qu'il saura toutefois plaire à un public cible, qui a soif de l'exploration de l'érotisme sous toutes ses coutures 😃
Tout d'abord et avant toute chose, je ne suis toujours pas et ne serai jamais une adepte des spoilers. Néanmoins, pour illustrer certains propos de ma chronique, je me vois dans l'obligation de partager certains éléments du récit afin que mes remarques fassent sens 🤷♀️
Je me suis lancée dans ce Service Presse de mon propre chef, poussée par une première excellente expérience de lecture concernant une romance éditée aux éditions Butterfly. Connaissant le milieu de la New Romance et ses codes, je ne me suis pas formalisée de la couverture, dont le format est très récurrent, ni même du titre. L'habit ne fait pas le moine, comme on dit, et j'avais bon espoir de découvrir un univers qui jouerait sur les clichés plutôt que de les alimenter, comme c'est hélas trop souvent le cas.
Malheureusement, je n'ai pas du tout été séduite par ce roman. Plusieurs raisons expliquent cet état-de-fait, au niveau du fond comme de la forme. Tout d'abord, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher avec l'héroïne, Anna. Au début, j'ai pensé que ses répliques enfantines étaient dues à sa personnalité, qu'elle était ce genre de femme-enfant "attachiante". Mais plus le temps avançait, plus l'on voyait qu'elle était bel et bien femme, mais avec un caractère tellement débordant que cela en devenait difficile de la suivre.
Lorsque Anna a commencé à dévoiler les cicatrices mal résorbées de son passé, j'ai éprouvé de la compassion pour les épreuves qu'elle avait traversées. À partir de sa rencontre avec Morgan, cela dit, le récit s'est mis à tourner à rond - littéralement. La relation passionnelle qu'elle entretient avec l'intéressé manque pour moi grandement de plausibilité. J'ai davantage eu la sensation de voir transposé à l'écrit un fantasme parmi tant d'autres - ce que souligne d'ailleurs l'héroïne à un moment donné -, dans tout ce que le mot fantasme a d'extravagant et bien souvent, d'improbable.
J'ai bien conscience que nous vivons une époque littéraire particulièrement tournée vers la libération sexuelle de la femme, dans le domaine de la New Romance. Et cela a tout son poids dans une société qui parfois régresse de façon incompréhensible et inimaginable. Aussi, je comprends l'exploitation longtemps tue de ces fantasmes désormais assumés. Mais je pense sincèrement qu'il y a eu une forme d'exagération non négligeable dans le déroulé de cette histoire 🤔
Je m'explique : les premières interactions d'Anna et Morgan en particulier n'ont rien de très naturel. Je ne parle évidemment pas de leur première rencontre qui se fait de manière fortuite et n'a rien d'extravagant. C'est par la suite que ça se corse. Tout est trop rapide, trop précipité et du côté d'Anna, elle ne sait vraiment pas ce qu'elle veut.
D'une phrase à l'autre, elle le rabroue pour accepter sa proposition une seconde plus tard, elle prétend vouloir le faire galérer avant d'assurer que personne ne l'empêchera de prendre ce qu'il y a à prendre. Cela aurait eu davantage d'impact s'il y avait eu une réelle gradation dans l'acceptation plutôt que cette manière qu'elle a de souffler le chaud et le froid et qui ne fait, au final, pas illusion.
De même, la façon dont Anna considère Morgan me laisse perplexe. Qu'elle ait une attirance incontrôlable pour cet homme, je suis à même de l'entendre. Mais répéter toutes les deux lignes qu'il est beau et fort et viril, au bout de 700 pages (numériques), cela devient à un moment ou un autre très lassant. Je ne veux surtout pas paraître péjorative en disant cela, mais à la longue, j'avais l'impression que le compagnon de la jeune femme était avant toute chose un morceau de viande. J'ai beaucoup de mal avec les romances qui, à force de répétitions et d'excessivité, donnent l'impression que les concernés se voient avant tout comme un concentré d'hormones, au détriment des sentiments.
Non pas que les sentiments soient laissés pour compte dans cet ouvrage, mais le tout a été mené de telle manière que je n'ai pas du tout été transportée ou transcendée par ces derniers. Trop d'éléments tirés par les cheveux m'ont empêchée d'oublier le reste pour y croire. Cette histoire de statuette, perdue au milieu d'une enfance apparemment pas si heureuse mais qui manque de profondeur, ne m'a pas convaincue, par exemple.
Non plus que cette histoire d'ordre secret qui descend des Templiers. Là, je dois bien avouer, je suis restée plus que sceptique. Je me demande encore comment un condensé du Da Vinci Code, en très, très simplifié a pu intervenir dans un récit qui de base, ne donnait pas l'impression de s'y prêter. D'autant qu'au final, j'ai eu du mal à saisir sa véritable utilité, non pas dans l'histoire, mais pour l'histoire. Tout ce que cela aura vraiment apporté à mes yeux, c'est un flot de contradictions inquantifiables tout au long du récit.
Comment Morgan, soi-disant incapable de la partager ou d'imaginer un autre homme la posséder-désirer-regarder-etc, peut-il l'emmener dans une soirée de type BDSM, en tentant le diable et en prétendant ne pas avoir pensé qu'elle puisse être repérée et exposée ? À mes yeux, ça n'a pas de sens. Tout comme lors de l'intronisation, elle prétend refuser tout ce qui sera contre ses principes personnels, mais la seconde d'après, elle s'y prête sans sourciller. Là encore, cela manquait pour moi cruellement de gradation, d'évolution.
Le déroulé des événements en lui-même n'a pas remporté mes suffrages, en particulier à la fin. Anna enchaîne les jugements hâtifs, les mauvaises décisions et fait preuve de très peu de logique. S'arrêter pour regarder une photo dans un magazine quand on est dans une posture comme la sienne, alors que le champ est libre et la maison enfin vide, c'est l'une des nombreuses choses qui échappent à mon entendement 😬
J'aurais également aimé que la fin repose sur un fond plus travaillé : les questions comment et pourquoi ne trouvent pas vraiment de réponses satisfaisantes à la fin de la lecture. J'imagine que le tome à venir sur Vladimir expliquera certainement certains points mais en attendant, trop de blancs restent à combler pour un tome complet comme celui-ci.
Autre point mais pas des moindres : nous sommes certes sur une romance largement érotique. Le sexe est donc la base même de l'ouvrage, sa présence va sans dire et n'est pas remise en question. Aussi, que les scènes charnelles pullulent, oui, c'est tout à fait normal. Mais qu'elles polluent, là, ça l'est moins. Par pollution, je ne veux pas insinuer qu'elles sont de mauvaise qualité ou quoi que ce soit du genre, là n'est pas la question. En revanche, je trouve un peu excessif de voir une nouvelle scène de ce genre apparaître à chaque page.
C'est tellement omniprésent que tout le reste est relégué au second plan et en vient même à être expédié. Les personnages sont à ce point obsédés par cette idée que même dans les pires moments, voire les plus incongrus, chacun pense au corps de l'autre. Par moments, OK, pas de problème, à d'autres, je suis désolée, mais non, ça n'a pas de sens - à mes yeux, en tout cas 🤷♀️
Si le fond ne m'aura pas accrochée, donc, la forme soulève aussi quelques incompréhensions : les tournures de langage peu naturelles sont légion, les expressions incorrectement formulées assez présentes aussi (comme par exemple "vous êtes sans contexte la plus belle femme" au lieu de "vous êtes sans conteste la plus belle femme", ou encore "à dix balles" au lieu de "à deux balles"). De nombreuses coquilles ont été relevées dans le texte, comme la présence de points d'interrogation qui remplacent les tirets ou des "2" insérés au milieu des mots, dans la version numérique en tout cas. Néanmoins, l'écriture reste simple et fluide, sans prise de tête 😃
En conclusion, ce roman ne m'aura certes pas convaincue, mais je n'ai aucun doute sur le fait qu'il saura toutefois plaire à un public cible, qui a soif de l'exploration de l'érotisme sous toutes ses coutures 😃
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🗻💏
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Le petit mot de la fin 🖋
Ce
retour sur le premier tome de la saga « So Sexy Trap » n’est que le
fruit d’une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d’une
foule de tant d’autres que je suis. Les remarques, positives comme
négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis
personnel sur la question et ne sauraient s’autoproclamer références en
la matière ☝
N’hésitez
donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre
propre avis et si je ne pouvais vous donner qu’un conseil, terminez-le
quoi qu’il en soit, afin d’avoir toutes les cartes en mains pour vous
prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉
N’oublions
jamais qu’un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures
représente en réalité des mois de travail acharné de la part de
l’auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le
risque d’exposer son bébé au reste du monde 💚
Roman-e
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