Phobos, Tome I : Les Éphémères, by Victor Dixen

 

PHOBOS

Cosmic Love

 

 






Revenons aujourd'hui sur le premier tome de la saga "Phobos", créée par Victor Dixen et parue aux éditions Robert Laffont 😃


Phobos, c'est l'histoire inédite d'un tout nouveau genre de voyage inter-planétaire : six filles et six garçons, séparés dans deux compartiments d'un vaisseau en route pour coloniser Mars, destinés à se séduire et se lier sous l’œil attentif du programme télévisé Genesis. L'une des candidates, Léonor, rêve d'amour et de gloire (car la beauté, elle l'a déjà), loin de la Terre, qui l'a rejetée dès son plus jeune âge. Mais ce qu'elle ignore, ce qu'ils ignorent tous, c'est qu'ils ont pris un billet sans retour pour l'enfer...


Depuis sa sortie en 2015, j'ai eu plus d'une fois l'occasion d'entendre parler de cette saga à succès et j'ai toujours été curieuse d'en apprendre plus. J'ai même bien failli acheter l'édition spéciale avec hardcover, mais les choses se sont déroulées différemment. Au final, ce livre a atterri dans mes mains d'une autre manière 🤷‍♀️


Impatiente de me lancer, les premiers moments m'ont fait très bonne impression. La situation initiale était chouette et promettait beaucoup de rebondissements à venir. On sent d'emblée l'incroyable travail de documentation et d'imagination de l'auteur, et le soin qu'il a apporté aux petits détails, notamment techniques. Très partisane de l'alliance des mots et du visuel pour apporter un support dynamique et immersif, j'ai vraiment apprécié les schémas qui ont ponctué ce récit et se faisaient un devoir de préciser les explications déjà données 😃


Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce roman une référence en la matière et gagner toutes mes faveurs : une conquête spatiale, un huis-clos proche du type "vaisseau-monde", un jeu de speed-dating télévisé à la AMORT, Les Officiels comme je les aime, des secrets, un danger de mort imminent... Oui, tout y était, mais malheureusement, quelques petits hics sont venus s'ajouter à toute cette recette prometteuse 🤔


Bien que cela ne frappe pas immédiatement, j'ai été de plus en plus gênée par la tournure des dialogues, au fur et à mesure de ma lecture. Lorsqu'ils portent sur des choses simples, comme un échange banal, je ne vois rien à redire. Mais hélas, beaucoup de choses sont exposées via la parole et ne me semblent pas toujours à leur place. Il y a une forme d'exposition qui ne tombe pas toujours à pic et qui aurait nécessité - à mes yeux, du moins - des arcs descriptifs plus à propos.


De même, au-delà des précisions d'ordre technique dont il est question dans ma précédente remarque, je ne suis pas parvenue à adhérer aux interactions des prétendants lors de leur session dans le Parloir. Je comprends bien la rapidité qu'engendre le principe du speed-dating, mais j'ai tout de même trouvé que les rendez-vous des prétendants manquaient un tout petit peu de naturel. Autant à certains moments, l'effet était volontaire et m'a arraché un rire ou deux, autant à d'autres moments... j'étais plus mitigée. Perplexe, aussi 😬


Les réactions des personnages sont parfois franchement déroutantes. On a du mal à comprendre les liens qui se tissent en si peu de temps, avec si peu de mots échangés et de tels élans, de telles démonstrations se "justifient" difficilement. J'ai cela dit préféré les interactions entre les jeunes qui habitent le Cupido plutôt que ceux des autorités qui détenaient droit de vie et de mort sur eux.


L'héroïne, à cette occasion, m'a laissé sur un drôle de sentiment à son égard. C'est-à-dire que je ne peux pas prétendre m'être réellement attachée à elle d'une manière ou d'une autre, un peu décontenancée par la proportion que pouvait prendre ses réactions, mais j'étais malgré tout préoccupée par son sort - c'est donc bien que j'ai quand même dû m'attacher à elle sans m'en rendre compte à un moment donné 😉


En dépit de tout cela, j'étais quand même très intriguée par le problème principal sur lequel reposait l'intrigue et j'attendais avec impatience de voir la première résolution que devait apporter ce premier tome. En finalité, j'ai peur que l'auteur n'ait été contraint d'abattre ses cartes trop vite au cours de la première partie - ce qui était néanmoins essentiel et a parfaitement servi de catalyseur pour mettre en condition son lecteur 🧐☝  -, ce qui a mené à un essoufflement et une petite longueur sur la seconde moitié. 


Il m'a peut-être manqué le pendant des garçons et une plus large immersion dans le quotidien de chaque groupe au sein d'un vaisseau comme le Cupido, qui offrait un cadre plein de possibilités. Pour autant, du peu que l'on a pu voir chacun des garçons, j'ai apprécié l'esprit d'équipe qu'ils semblaient dégager et leurs histoires individuelles.  J'ai même ma petite préférence pour Kenji, bien qu'on ne l'ait que très peu vu, pour le coup 😇


En conclusion, Phobos reste tout de même une très bonne histoire pour les amateurs d'espace, de secrets et de jeu télévisé sur fond de danger de mort. Il m'est avis qu'une transposition à l'écran pourrait même offrir un superbe rendu ! Malgré mes petites réserves sur certains points de ce premier tome, je reste toutefois curieuse de savoir ce qu'il va advenir des candidats de Genesis et qui est ce fameux malheureux élu  - les lecteurs comprendront de qui je veux parler 😏 Alors on se retrouve bientôt pour parler de la suite des aventures de Léonor et de tous les autres 😉



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Le petit mot de la fin 🖋


Ce retour sur le premier tome de la saga « Phobos » n’est que le fruit d’une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d’une foule de tant d’autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s’autoproclamer références en la matière ☝


N’hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu’un conseil, terminez-le quoi qu’il en soit, afin d’avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉


N’oublions jamais qu’un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l’auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d’exposer son bébé au reste du monde 💚





                                                                                                                                              Roman-e


 

 

 

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