Thérapie, by Sebastian Fitzek


THÉRAPIE

Place aux esprits

 



Penchons-nous aujourd’hui sur le roman « Thérapie » de l’un des auteurs allemands de thrillers les plus populaires, Sebastian Fitzek, paru en novembre 2009 aux éditions Le Livre de Poche. Il faut savoir que je ne lis jamais de livres allemands. Je ne sais pas trop pourquoi 🤷 Disons que souvent, les romans qui m’attirent sont américains. Une seule exception à cette règle, la trilogie des gemmes de Kerstin Gier, que j’ai littéralement dévorée. Mais passons. Je me suis intéressée au résumé intrigant de « Thérapie » et me suis laissée séduire.


Le synopsis est simple : la petite fille d’un célèbre psychiatre berlinois, Viktor Larenz, souffre d’un terrible mal dont personne ne parvient à identifier l’origine. Son père, ne désespérant pas, l’emmène voir tous les médecins possibles. Pourtant, alors qu’il se rend chez un confrère, la petite Josy disparaît. Malgré quatre années d’espoir, Josy ne refait pas surface.


Alors, lorsqu’Anna Spiegel, romancière, débarque chez Viktor Larenz en lui annonçant qu’elle souffre d’une forme rare de schizophrénie, le médecin reprend goût à la vie. En effet, la jeune femme voit les personnages de ses romans prendre vie sous ses yeux. Aussi, lorsqu’il apprend que l’un de ces personnages est une fillette souffrant d’un mal étrange, s’évanouissant sans laisser de traces, il entreprend l’impossible pour connaître le fin mot de l’histoire.


Vous comprendrez donc pourquoi j’ai eu envie, moi aussi, d’en savoir plus sur ce mystérieux pitch. Et je dois dire que je n’ai pas été déçue. Tout d’abord, je me dois de souligner l’étrange sentiment qui m’a envahie dès les premières lignes : une sensation de déjà-vu. Et pour cause, l’incipit se passe sur un fond de troubles psychiatriques et de séjour sur l’île de Parkum. Je suis certaine que vous voyez déjà où je veux en venir. Eh oui, l’environnement et l’ambiance m’ont fait penser au film Shutter Island.


Bien sûr, l’histoire est sensiblement différente et il ne s’agit pas du tout d’un copier-coller, mais en tout cas, cela a provoqué une tension particulière. D’ailleurs, Sebastian Fitzek a su instauré un climat de stress bien plus persistant. Au fil des pages, mon angoisse montait, tout simplement parce qu’il devenait vital de connaître la vérité.


Le mot « thriller » existe à mon sens pour ce type de récit : poignant, angoissant, bien ficelé, bref, efficace. J’ai avalé chaque mot avec avidité en me demandant où l’auteur voulait m’emmener. Grâce à de petites actions et des rebondissements bien placés qui interpellent, un magma d’anxiété bouillonne en permanence, jusqu’à atteindre un paroxysme où il devient difficile de garder patience. Savoir ce qu’il était arrivé à la petite Josy devenait plus obsédant pour moi que pour son père 😶


Au niveau de la forme, rien à dire. L’écriture est très agréable, les dialogues bien étudiés et les interactions entre les personnages aussi crédibles que mystérieuses. Des théories ont néanmoins réussi à pointer le bout de leur nez au cours du récit et j’ai presque été satisfaite de voir que j’étais tombée juste, parce que cela ne rendait la surprise que plus… Bon, je ne peux malheureusement en dire plus sans risquer de révéler un pan de l’histoire 😀


Il est à noter que les décors choisis sont astucieux, parce que là encore, ils entrent dans la sphère tourbillonnante qu’a créé l’auteur. Finalement, je pense qu’aucuns autres lieux que ceux retenus n’auraient pu mieux correspondre à l’univers. D’ailleurs, la tournure des événements y est directement liée.


Sans trop en dire cette fois encore, l’alternance de temps et de lieu constitue une très bonne idée pour l’avancée du récit. Cela marquait des petites pauses dans l’évolution de l’intrigue principale, nous accordant ainsi une sorte d’espace-temps de réflexion, pourtant aussi vite effacé parce que rattrapé par la nécessité de reprendre le fil de l’histoire.


En finalité, je me suis souvent retrouvée aussi perdue que le personnage principal, mon esprit tanguant de gauche à droite entre toutes les options possibles, toutes les questions qui ne trouvaient pas réponse, tous les faits improbables qui me guidaient vers un dénouement prometteur. En conséquence, le fond « psychiatrique » de ce roman trouve encore davantage son sens.


Vous l’aurez donc saisi, j’ai beaucoup apprécié ce thriller psychologique qui m’a plongée l’espace de quelques heures dans un tumulte positivement perturbant. Je recommande chaudement « Thérapie » à tous ceux qui voudraient se retrouver coupé de leur quotidien, pour poser le pied sur l’île de Parkum et vous laisser guider vers la terrible vérité 😏




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Le petit mot de la fin 🖋



Même si je risque de ne pas faire dans l’originalité, je voudrais rappeler que je n’exprime ici qu’un avis personnel sur le roman "Thérapie". Loin de moi l’idée d’en faire une référence en la matière ou d’estimer que cette opinion est universelle 


Je prendrais toujours soin de mesurer mes remarques, dans la mesure où elles seraient négatives, puisque mon but n’est aucunement de faire du tort aux ouvrages ou aux auteurs. J’ai conscience du travail que représente l’écriture d’un roman, du cœur et du temps investis dans son élaboration. Je suis avant tout une lectrice qui souhaite partager, avec tous ceux qui le voudront, son amour pour la littérature 💛






                                                                                                                                                     Lage

 

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