Moi, mon double et ma moitié ?, by Défi Kombe Ndjondo

 

MOI, MON DOUBLE ET MA MOITIÉ ?

Perdu dans une infinité de réalités

 

 

Je vous parle aujourd'hui du livre "Moi, mon double et ma moitié ?", écrit par Défi Kombe Ndjondo et publié aux éditions Édilivre en Avril 2018. Il a la particularité d'être le tout premier SP que je traite, aussi je remercie son auteur de me l'avoir proposé 😄


Le synopsis présenté m'a particulièrement intriguée : Teddy, un jeune Limogeois étudiant à la fac, se découvre des capacités extraordinaires qui le conduisent à travers des réalités parallèles. Amoureux de sa camarade de classe depuis bien longtemps alors que celle-ci est déjà en couple, il lui vient alors l'idée de tenter sa chance avec le double de sa bien-aimée dans une autre dimension. Mais quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il découvre que la fille qu’il aime sort déjà avec son propre double, dans cet univers parallèle. Sans compter la traque de l'un de ses doubles du futur, déterminé à lui faire regretter ses actes, qui l’accuse d’avoir provoqué le chaos à travers les univers et le tient responsable de la mort de sa bien-aimée...


Pleine d'espoir, je me suis donc lancée avec enthousiasme dans cette lecture. Friande des théories du multivers et d'histoires de doppelgängers (ce qui est définitivement lié à ma profonde affection pour Vampire Diaries), j'attendais beaucoup de ce récit prêt à lier ces deux éléments. Hélas, la forme a vite réfréné mes ardeurs.


En premier lieu, cet ouvrage ne respecte absolument aucune des règles qui régissent la présentation d'un roman. Si j'apprécie dans certains contextes de voir les codes bouleversés au profit d'une mise en page plus originale, cela n'a hélas pas été le cas ici. De nombreux points ont gêné la bonne marche de ce récit. Alors que celui-ci commençait par les traditionnels tirets de rigueur, la narration a pris le pas, au bout de quelques phrases échangées, dans une forme italique - forme qui n'avait pourtant pas vocation à souligner ce passage, vu qu'elle a été appliquée à presque l'intégralité de la narration en près de 160 pages.


Certains mots ont été appuyés en cours de texte par un effet "gras", ce qui m'a laissé un peu perplexe. Mais si je peux tout à fait entendre que cela soit un effet de style, justement, pour marquer des termes importants, je n'ai en revanche pas du tout adhéré aux phrases-titres glissées entre les paragraphes sans réelle logique. Un coup en majuscule, un coup en minuscule, une fois ponctué, une autre non... Cela empêche toute immersion potentielle de la part du lecteur.


De la même façon, les passages explicatifs, placés au beau milieu du récit pour faire le point sur des théories scientifiques de manière assez académique, créent encore une rupture à la lecture. J'aurais personnellement préféré les voir se fondre de manière plus habile dans le récit et éviter d'avoir des liens internet à suivre vers des blogs WordPress ou encore Wikipedia au beau milieu du texte - peut-être des notes en bas de page ou en annexe auraient été plus indiquées dans une optique romancière.


L'auteur prend de plus une direction différente par rapport à l'incipit en présentant ce roman à la manière d'une pièce de théâtre : prénom suivi de deux points pour précéder une ligne de dialogue, indications quasi-scéniques pour déterminer les dimensions et autres temporalités, didascalies pour préciser ce qu'une incise ou un élément de narration traditionnel devrait normalement traduire, comme un état d'esprit ou un rire...


Toujours au niveau de la forme, le mélange perpétuel des temps, comme le passé composé, le passé simple, l'imparfait et le présent tout à la fois, freine la fluidité du langage. La profusion d'indications entre parenthèses perd plus qu'elle ne guide, et les temporalités et doppelgängers se noient dans une profusion d'univers si alambiquée, qu'il en devient difficile de suivre le fil conducteur du récit.


Concernant le fond, l'idée principale a un véritable potentiel. Servie par un cheminement plus logique et moins mélangé sur plusieurs niveaux, il serait plaisant de passer d'un univers à l'autre pour défier les erreurs du passé, prévenir celles du futur et s'interroger sur la juridiction à éventuellement mettre en place dans un contexte pareil.


Même si je n'ai malheureusement pas du tout adhéré à cet ouvrage, j'espère qu'il saura toucher son cœur de cible et souhaite une bonne continuation à son auteur sur les chemins de la création et de l'édition 🙋‍♀️



-----
⌚⏳
-----


Le petit mot de la fin 🖋


Ce retour sur « Moi, mon double et ma moitié ? » n’est que le fruit d’une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d’une foule de tant d’autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s’autoproclamer références en la matière ☝


N’hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu’un conseil, terminez-le quoi qu’il en soit, afin d’avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉

N’oublions jamais qu’un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l’auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d’exposer son bébé au reste du monde 💚





                                                                                                                                              Roman-e


Commentaires

  1. Ouh là là ! quelle fracassante critique!
    Moi je dirai que que vous ne devez pas surtout vous focaliser sur une formule standard pour critiquer un long travail. Je suis lunl des premiers lecteurs du bouquin, mais j'ai pas la memê lecture que vous. Il va falloir que vous revoyez votre méthode. Pour moi, elle est presque obsolète et conservatrice. Il faut vous mesurez tout d'abord que vous avez un un roman de fiction. La logique n'est standard

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je trouve ton commentaire inutile vue que chaque personne a une liberté d'expression. Et d'ailleurs elle fait ce qu'elle veut et de dire être l'un des premier lecteurs du bouquin à quoi avoir avec sa critique ? qu'on soit premier ou dernier sa change en quoi ?
      Dans sa critique qui a été très fondée selon ses ressenti j'ai bien compris ce qu'elle appréciais et ce qu'elle n'appréciait pas. Dans un sens je partage son avis et d'autre non, car je n'ai pas eu le même ressenti. Et lui dire de revoir sa méthode en faite de quoi ? Est-elle écrivain ? revoir sa méthode de lecture... Je le. Prend vraiment par ironie, on dirait un professeur parlant à une élève de changer sa méthode de travaille.
      Sachez que chaque personne à le droit d'aimer ou de ne pas aimer un livre.

      Supprimer
    2. Bonsoir, M. Diane,

      Je suis désolée si ce retour sur le travail de M. Kombe a heurté votre sensibilité de lecteur, tel n’était pas et ne sera jamais mon intention.

      Je tiens à porter à votre connaissance que je ne cherche pas à présenter des "critiques" sur ce blog, dans la mesure où ce terme est plus souvent associé à l’action de porter un jugement défavorable qu’à son sens littéral qui suggère un examen en vue de porter un jugement. Je préfère employer les termes « reviews » ou « chroniques » à cet effet, mais il apparaît tout à fait logique que certaines soient positivement axées et d’autres plus négativement – quoique ma politique porte sur le nuancement.

      Sachez également que dans cette optique, je n’ai aucune méthode de travail stricte. Je m’efforce simplement d’exprimer mon ressenti en toute honnêteté et dans le plus grand respect concernant le fond et la forme. Je ne comprends donc pas quel aspect obsolète un retour pareil peut revêtir, bien que je respecte votre avis. Si « conservateur » signifie ne pas accepter que la définition basique du roman n’use pas des mêmes codes que celui de la pièce de théâtre, alors en effet, selon cette définition, ma méthode et moi-même sommes conservatrices, et je vous avoue que cela ne me fait nullement rougir.

      Comme je le précise à la fin de ce review, ainsi qu’à la fin de tous les textes que je publie sur ce blog, cet avis est entièrement mien et n’a pas vocation à s’autoproclamer référence absolue, cela serait bien présomptueux de ma part. Je suis moi-même auteure à mes heures perdues et connaît tout le poids que représente la réception d’une remarque négative sur ses écrits, aussi je ne rédige jamais des points négatifs de gaieté de cœur.

      J’ai deux règles principales auxquelles je me tiens tout particulièrement : le respect de l’auteur dont je traite l’œuvre et ses lecteurs, d'une part, et l’honnêteté absolue envers les lecteurs de ce blog qui m’accorde leur confiance de l'autre.

      Je vous souhaite une bonne soirée.

      Supprimer
    3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés