La Chimiste, by Stephenie Meyer

 

LA CHIMISTE

Un roman qui ferait pâlir d'envie James Bond lui-même !

Je rêvais de lire « La Chimiste » depuis l’annonce de sa sortie, en Novembre 2016 – je revois encore la publicité promotionnelle s'afficher un peu partout sur Wattpad. Certes, il m’a fallu faire preuve de patience, mais je n’étais pas sans savoir qu’un nouveau roman de Stephenie Meyer valait largement l’attente. Cette auteure m’a absolument tout appris : si j’aimais déjà la lecture et l’écriture avant de la connaître, c’est tout bonnement elle qui m’a vraiment appris à lire et écrire – avec tout ce que l’italique peut englober comme expériences et découvertes. Je n’ai pas peur d’affirmer que sans elle, ma vie et mes aspirations seraient totalement différentes aujourd’hui 💚

Aussi, après les coups de cœur qu’avaient représenté la saga Twilight et le roman Les Âmes Vagabondes, j’ai commencé ce récit complètement fébrile. Au point de devoir relire les premières phrases plusieurs fois, sans que je ne m’explique vraiment pourquoi 🤷‍♀️

Comme à son habitude, Stephenie Meyer débute ce récit in media res. Nous voilà immédiatement plongé dans le quotidien d’une ancienne chimiste, traquée par l’agence gouvernementale qui employait ses talents exceptionnels afin de mener des interrogatoires, sous le couvert de la sécurité nationale. Sa vie en cavale va soudainement prendre une toute nouvelle tournure, quand son ancien employeur parvient à la contacter pour lui proposer une dernière mission, en passe de la débarrasser de son statut d’ennemi à abattre…

Je ne saurais dire ce qui m’impressionne le plus dans les ouvrages de cette écrivaine : le fond ou la forme. Si son succès s’est largement construit avec les années sur le fond alors que la forme était plus facilement critiquée, j’ai toujours trouvé qu’elle restait un génie sur tous les plans. Dans ce roman d’espionnage, loin de ses précédentes incursions dans le Young Adult, c’est dans un huis-clos palpitant que l'on nous plonge avec une facilité déconcertante. Le stress se fait de plus en plus pressant au fil des pages, alors que la paranoïa de la protagoniste nous contamine et nous pousserait presque à regarder par-dessus notre propre épaule toutes les deux minutes. J’y ai retrouvé là cette impression particulière que m’avait laissé Les Âmes Vagabondes, et qui se renouvelle à chaque lecture 👌

Il n’y a pas une fausse note dans ce récit, d’une originalité déconcertante pour le genre abordé. Le milieu de l’espionnage et des petites guerres inter-agences, avec espions, bases secrètes et tout le toutim, s’est vu largement exploré et exploité au fil des décennies et des œuvres de fiction. Pourtant, dans La Chimiste, peu de scènes m'ont parues familières et chaque situation était étudiée avec un soin tout particulier. La chance n’entre que très peu en jeu dans cet ouvrage et l’essentiel de l’intrigue repose sur un support technique d’informations solides et vérifiées.

Les personnages sont peu nombreux mais parfaitement développés, et cohérents. Des caractères géniaux, et qui savent évoluer grâce à ces torsions de l’espace et du temps dont Stephenie Meyer a le secret. Il y a ceux que l’on ne peut qu’aimer et ceux que l’on adore détester. J’aimerais tellement pouvoir m’étendre sur chacun d’eux mais ce serait gâcher les péripéties et les révélations du récit. Tout était si rondement mené que je suis allée chercher le complot jusque dans des recoins où il n'était même pas 😂

L’histoire d’amour est quant à elle très réussie, comme toujours. Je ne devrais même pas être surprise de la capacité de cette auteure à rendre l’irruption d’une relation aussi naturelle qu’originale. Rien n’est banal dans ce roman et les émotions ne font pas exception.

Tout cela est manié avec un style qui me laissera toujours admirative. Cette exploration perpétuelle de la sémantique sans jamais en faire trop ou prendre de haut, tout en restant proche de la simplicité, est un cadeau inestimable pour un lecteur passionné. La construction de ces phrases qui ne cherche pas à s’adapter à la tyrannie des standards de « compréhension », sans présenter la moindre gêne à la lecture pour autant, en est un autre. Cela participe à l’expérience formidable que représente la découverte d’un nouvel écrit de Stephenie Meyer.

Si je n’avais qu’une toute petite chose à regretter sur ce livre, c’est l’usage de la troisième personne dans la récit. Non pas que son emploi ne fut parfaitement indiqué : cela participe de l’ambiance et renforce l’optique clinique qui imprègne le récit, tout en entérinant le caractère non défini par les émotions du personnage principal. Mais j’aurais vraiment adoré pouvoir vivre la situation directement derrière ses yeux, en parallèle de cette expérience à la fois quasiment cinématographique et très réussie de hors-plan 😉

En conclusion, je recommande fortement ce récit à tous les amateurs de romans et de films d’espionnage. Il y a beaucoup à apprendre et découvrir, en plus d’un excellent moment littéraire à passer devant ces pages pleines de saveur😃

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Le petit mot de la fin 🖋

Ce retour sur le roman « La Chimiste » n’est que le fruit d’une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d’une foule de tant d’autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s’autoproclamer références en la matière ☝

N’hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu’un conseil, terminez-le quoi qu’il en soit, afin d’avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉

N’oublions jamais qu’un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l’auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d’exposer son bébé au reste du monde 💚

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